Je recommande FORTEMENT de commencer par Annette Otterstedt.
Elle est pour moi "le guru" de la lyra viole.
Son site
http://www.bows-viols.de/index_eng.htm
Son livre "The Viol" est indispensable!
Il y a aussi un entretien avec elle téléchargeable sur ce site (SFV) ici :
http://www.violedegambe.org/sfv/pdf/echo_4.pdf
Par ailleurs, j'ai écrit aussi quelques paragraphes ici :
http://jonathan.dunford.free.fr/html/lawes.htm
(au milieu de l'article)
Pour faire un grand raccourci, la lyra-viole était (au départ) n'importe quelle taille de viole, le fait qu'elle était jouée en tablature donne ce nom (comme « la viola bastarda » qui est une façon de jouer).
Au fur et a mesure l'instrument est devenue une basse d'un diapason un peu près d'entre 67 - 70 cm (comme nos basses "normales" actuellement). Nous savons cela par le traité de Simpson « The Division viol » qui donne les diapason des basses au 17ème siècle, et par Peter Leycester (milieu du 17ème siècle) cité dans mon site (Lawes) ci-dessus parmi d'autres. De temps à l’autre cet instrument était équipé avec des cordes en métal sympathiques.
Le diapason était très élevé vers la=500. Donc cela donne une chanterelle qui "sonne" un fa = un ton plus bas qu'un ténor de viole, d'où vient la confusion et plusieurs étiquettes dans les musées "lyra-viole" qui sont en fait des ténors de viole!!! Attention les luthiers actuels se trompent souvent en basant leur travail sur des plans fournis depuis des musées intitulés « lyra viole » mais comme j’ai dit sont des ténors de viole.
Il y avait que trois accords au début du 17ème siècle, « violl way » (accord « normal »), bandora set (ré, la fa, DO, FA, DO) et Alfonso-way (ré, la mi LA MI LA). A la fin du 17ème siècle 60! Je suis arrivé de monter ma viole (ancienne) dans plusieurs de ces accords en changeant les cordes en respectant A LA LETTRE de garder la même tension. Comme cela on abîme pas l'instrument (par exemple de monter la corde de MI en SOL n'est pas très recommandable à mon avis).
J'ai l'impression aussi que chaque maître avec leur accord fétiche. On trouve par exemple l'accord "harp-way flat" = ré mineur avec la dénomination "Ton de Stefkin" dans les manuscrits Göess (pour le maître de viole anglais Ditrich Stoëffken).
De toute façon ce répertoire est vaste (5000 pièces) de plusieurs pays et s'agit du plus grand corpus de musique soliste pour la viole.
Bonne chance!