Je complète la référence du livre
"Musique et tempérament" de Pierre-Yves Asselin, éditions Costallat, Paris.
Il est probable que les instruments frettés ont adopté souvent un tempérament égal ou à peu près (Valotti n'en est pas très loin sur une viole). Les seuls tempéraments praticables (c'est à dire sans frettes sinueuses) sont Pythagore (sans grand intérêt pour un violiste), "les" mésotoniques (incluant les mésotoniques atténués, par exemple au 1/6 de comma syntonique), et le tempérament égal. On ne peut pas accorder rigoureusement une viole en Kinberger II, ou Werckmeister IV. On aura plus de chances de s'y retrouver avec les tempéraments français. (J'ai mis tout ça en graphiques dans un tableau Excel)
Pour ce qui est de l'iconographie, on voit en effet souvent des frettes "également "espacées. On ne peut évidemment pas relever les écarts sur des violes anciennes, mais le cas des cistres est intéressant : en raison de leur montage en cordes métalliques, les frettes étaient aussi métalliques et fixes. Alors qui va mesurer tous les cistres des musées ? Une modeste contribution : une photo d'un cistre au musée instrumental de Bâle. Pour l'oeil averti, ça ressemble fort à du mésotonique, non ?
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Commentaire: cistre du musée de Bâle
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Wieland Kuijken n'est d'ailleurs pas très loin de préconiser le tempérament égal dans pas mal de circonstances ...
C'est super, de s'intéresser aux tempéraments sur la viole ... mais courage !