Bonjour,
difficile de dire ce qui est "indispensable", dans l'absolu... Savall évidemment, et parmi les noms déjà mentionnés, j'ai un tiercé gagnant sans hésitation : Marianne Muller, Sophie Watillon, Philippe Pierlot. S'il faut choisir dans leurs discographies, je conseillerais tout particulièrement :
- de Marianne Muller, les albums "Abel/Telemann/Bach : suites en ré" et "Marais : Folies d'Espagne, suite en mi, Le Labyrinthe" : Comme dirait un ami : "si un extra-terrestre me demande ce que c'est que la viole de gambe, je lui fais écouter ça."
- de Sophie Watillon, les albums Marais - "La Rêveuse" et le dernier, de pièces de Simpson : "The Seasons",
- de Philippe Pierlot, enfin, j'ai un gros faible pour son album Couperin.
Mais il me semble qu'à la liste manquent encore deux noms : Emmanuelle Guigues et Margaret Little. De la première, je conseille sans modération aucune deux très beaux albums :
- "Portrait d'Iris", pièces de Couperin pour viole et clavecin (tenu par Bruno Procopio, qui a quelques pièces solo) et un continuo de première classe : Sylvia Abramowicz (viole) et Rémi Cassaigne (théorbe et guitare). L'album comporte notamment un enregistrement de la fameuse "Chemise blanche" (chapeau!); - les sonates pour viole de Bach, toujours avec Bruno Procopio, dans une version dont je ne me lasse pas, énergique et ... lumineuse, si j'ose dire, bref magnifique.
Quant à Margaret Little, elle est peut-être connue surtout comme une moitié du duo québecois "Les Voix Humaines", avec Susie Napper. Il serait dommage, d'ailleurs, de passer à côté de tout ce qu'elles ont enregistré à deux, notamment de Sainte-Colombe, mais le récent album solo de Margaret Little ("Senza Continuo") est tout bonnement extraordinaire. Ceux qui ont eu le bonheur d'entendre son récital au Musée Carnavalet en février dernier pourront le confirmer : elle est certes virtuose mais très modestement, sans ostentation, avec une variété d'articulations étonnante mais jamais gratuite, d'une intelligence et surtout d'une éloquence... pour laquelle je cherche en vain un adjectif depuis dix minutes. Le récital aussi m'avait laissée à court de mots ; c'est une amie qui les a trouvés : "ça, c'est de la viole comme on en a rêvé."
Dernière édition par aranea le 29 Avr 2011, 18:53, édité 1 fois.
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